Toi contre le temps

Les restrictions libèrent la créativité.

Le premier type de restriction à utiliser tous les jours est la restriction temporelle.

Voici 3 façons d’utiliser le temps comme limite pour finir tes morceaux sans effort.

#1 : une deadline

Choisis une date à laquelle tu sortiras ton projet. Annonce-la.
Il ne te reste plus qu’à l’honorer.

Souviens-toi :

Une œuvre n’est jamais terminée.
Elle est abandonnée.

La deadline c’est le meilleur moyen d’abandonner ton œuvre et passer à la suivante.

Plus de temps n’est pas forcément égal à un meilleur résultat. 

Bon nombre de mes meilleurs morceaux sont des projets sur lesquels j’ai passé le moins de temps.

#2 : une durée totale

Combien d’heures avant d’abandonner ton morceau ?

Amuse-toi avec différentes durées, en plusieurs sessions et sur plusieurs jours. Ne fais jamais deux sessions de suite sur le même morceau.

5 heures, 10 heures ? D’une traite, en 30 minutes ! Essaie de faire un morceau en 2, 3 ou 4 heures d’une traite ou avec des pauses.

Quelle approche te donne un meilleur résultat ?
Et – surtout – une meilleure expérience créative ?

Ou encore : un morceau par jour pendant une semaine ou un mois. Chaque jour tu dois commencer un nouveau morceau et le publier à une heure précise que tu annonces à l’avance. J’ai fait ça deux fois pendant un mois en 2020 et 2022.

#3 : la durée des sessions

Utilise un minuteur pour toutes tes sessions de travail. 

Ma suggestion serait de limiter tes sessions à 30 minutes maximum. Sauf si tu es dans un état de flow, que tout est facile et que tu perds la notion du temps parce que tu es absorbé.e par ce que tu fais.

Quand le minuteur sonne, exporte le mp3 de ton projet et sauve le fichier projet avec la date du jour. Ainsi il sera facile de revenir sur une version précédente si besoin. Ça te permet d’être plus détaché.e et libre durant chaque session, d’oser faire des choses sans avoir peur de gâcher ton morceau.


On croit que plus on souffre pendant le processus, plus notre morceau sera réussi. Bel exemple de la tendance masochiste de l’être humain.

Grâce à ces restrictions, tu pourras t’arrêter de travailler avant d’entrer dans la frustration.

Tu t’arrêteras quand tu auras encore de l’énergie et que tu seras dans l’excitation.

Oui, c’est contre-intuitif. Si je suis encore excité par mon projet et que j’ai de l’énergie, je devrais plutôt continuer, non!?

Essaie, et tire tes propres conclusions.

Si notre cerveau associe frustration à faire de la musique, on devra se forcer d’en faire et on en finira dégoûté.e.

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